Écrire un article scientifique
Le guide complet de rédaction d'un contenu scientifique, pour publication ou conférence.⏱ Temps de lecture = 12 minutes
Comment rédiger un texte de 20 pages sans formation ?
(Méthode complète téléchargeable en fin d’article)
Vous êtes vous déjà retrouvé.e dans la situation suivante : vous venez d’être accepté.e à une présentation ou à la publication d’un contenu scientifique quel qu’il soit. 👏
Il peut s’agir d’une présentation à une conférence ou un séminaire.
Ou d’un article dans une revue plus ou moins populaire.
Vous êtes surexcité.e, parce que c’est enfin l’occasion d’avancer un peu votre carrière en publiant quelque chose. En plus ça fait du bien quand ENFIN on décroche quelque chose, dans un océan de refus voire d’absence de réponse.
Vous vous décidez alors de vous asseoir pour écrire et là… le gros blanc. 💭
Vous avez des idées, mais par où commencer ? Vous avez une intuition de ce que vous voulez dire et écrivez quelques phrases, mais rien ne semble être assez bon.
Résultat vous bloquez. Et vous doutez. 😤
Vous commencez à vous demander : comment les articles scientifiques que je lis peuvent être si pointus, derrière leur apparence ordinaire ?
Ces articles sont remarquablement structurés. Le propos de l’auteur est logique. La démonstration est fluide.
En bref, l’auteur sait comment faire passer son idée.
Je parlerai ici indistinctement d’articles scientifiques et de présentations à des conférences. Pourquoi ? Les défis sont les mêmes : définir son sujet et structurer le contenu. En plus, prendre l’habitude de rédiger un article en vue d’une présentation est une bonne habitude :
– Ça aide à clarifier ses idées.
– Puisqu’il faut envoyer sa présentation pour qu’elle soit discutée, on ne peut pas juste envoyer une page ou deux. Il faut une forme « d’article » qui sera lu et décortiqué (seules les grandes lignes seront évoquées dans la présentation).
(Pour connaître la structure d’un bon article, allez directement à la section « La structure de base d’un bon article scientifique »)
Pourquoi "commencez à écrire, le reste suivra" ne suffit pas
Parmi les techniques pour rédiger un contenu scientifique, certains conseils reviennent assez souvent.
« Commencez à écrire et l’inspiration va venir toute seule. » 🙃
« Écrivez d’abord ce que vous savez déjà, ça facilitera le travail. »
« Reprenez les mots-clés de l’appel à communication / à article, au moins vous irez dans la bonne direction. »
Ces conseils ne répondent pas aux questions de fond que l’on se pose. Quand on est face à sa feuille, avec une deadline, peut-être des cours à gérer en même temps, ou un second emploi, et sa thèse, le problème qui se pose est très différent.
On galère à cause de deux choses : la gestion de son temps et l’enjeu qui nous bloque :
– La gestion de son temps. ⏰ Le doctorat est finalement assez court. 3 années en théorie, 5-6 en pratique (en sciences humaines). Rédiger un article ça prend beaucoup de temps et le temps est une ressource rare, surtout en dernière année de thèse. Passer deux semaines ou trois sur son article est compréhensible et tolérable. Ça fait partie des règles du jeu. Sauf si chaque jour supplémentaire vient d’une simple incompréhension du « mode d’emploi », du « comment faire ». Ça c’est une vraie perte de temps.
– L’enjeu pour la carrière. Quand on nous serine et répète l’importance de présenter nos travaux à des conférences ou dans des revues, « se poser et écrire quelque chose » ne suffit pas. Il y a un enjeu. Personne ne dirait « révise un peu et vas-y » pour le baccalauréat. Ou « sois sérieux et pense à sourire » pour un entretien d’embauche. Ces opportunités sont essentielles sur le long terme et si c’est essentiel, on veut bien faire.
En plus, qui sait si faire un bon travail ne va pas amener des potentiels lecteurs ou auditeurs à nous offrir une opportunité ? 🥳
Beaucoup d’opportunités sont obtenues de cette manière. Quelqu’un voit un travail sérieux, en déduit que vous êtes sérieux ou sérieuse. Et va a minima retenir votre nom, au mieux vous proposer davantage.
Le résultat : un travail de rédaction très technique, sans formation, mais essentiel à sa carrière
D’où viennent ces problèmes de rédaction et sont-ils normaux ?
Plus ou moins.
Le manque de formation est la principale source de blocage qu’on va adresser ici. Avoir fait des dissertations en licence puis un mémoire de recherche, ça ne suffit pas. Au final, la « formation » se résume à ça :
– Certains laboratoires ou écoles doctorales proposent des formations sur ces sujets.
– La formation personnelle. En tant que doctorant.e , on est habitués à la débrouillardise, avec les informations qu’on trouve en ligne ou dans des ouvrages de méthode. Si on s’est débrouillés pour sa revue de littérature ou pour son protocole de recherche, pourquoi pas pour rédiger un article ?
Le problème est que ces types de formations souffrent de deux lacunes :
– Elles sont générales. Elles tendent à se focaliser sur des conseils basiques qui certes sont importants, mais ne répondent pas aux préoccupations fondamentales. « Il faut se concentrer sur la structure » ou « il faut définir précisément votre problématique, pour savoir quelle idée faire passer », c’est trop vaste.
– Elles oublient que l’article c’est un produit fini, qu’il faut expliquer de A à Z. 🔨 C’est-à-dire que se débrouiller pour sa thèse et se débrouiller pour une publication, ce n’est pas la même chose. Quand on développe sa revue de littérature ou sa collecte de données, ça prend des mois. On revient plusieurs fois dessus. On affine sa compréhension. Puis la dernière année, le ou la directrice de thèse va se pencher dessus et dire si c’est à la hauteur. Le « produit thèse » n’est pas fini, il est en cours d’élaboration et donc on se débrouille. Mais dans le cas de l’article, on a pas le temps. On doit rendre un produit totalement fini et être certain.e que le résultat sera directement à la hauteur. « Se débrouiller » n’est pas une option.
Apprendre à rédiger des articles scientifiques
Formulé de cette manière, la réponse au problème est simple.
Il faut se former.
Mais il faut bien le faire. 🧐
Si vous lisez cette analyse, c’est que vous avez déjà quelque chose à écrire.
Se former ce n’est pas juste avoir des informations sur « comment bien faire. » C’est trouver un processus qui permette :
– La clarté des propos pour faire passer ses idées.
– L’articulation des idées pour que les idées restent cohérentes du macro, le plan, au micro, chaque paragraphe.
– D’ordonner les actions à entreprendre. Un point bien trop sous-estimé à mon sens. Souvent le problème n’est pas « comment faire », on le sait grosso modo. Mais on ne sait pas par quoi commencer. Ni comment gérer les problèmes qu’on va rencontrer et à quel moment.
Une bonne solution à ces trois défis me semble être de partir d’une structure précise mais adaptable. 📝
Précise pour savoir quoi dire à chaque étape. « Introduction, développement, conclusion », c’est trop large.
Adaptable car les sujets sont différents, les thèses sont différentes. Il faut une structure qui s’adapte à notre thèse et pas adapter la thèse à la structure.
La structure de base d'un bon article scientifique
Le modèle que je reprends ici est tiré de l’ouvrage “Science Research Writing for Non-native Speakers of English.” Il a deux avantages :
– La méthode de base est faite pour expliquer à des non-anglophones l’écriture d’articles en anglais. Contre-intuitivement, c’est un gros point fort. On décrit souvent la meilleure manière d’expliquer comme ça : « imagine qu’on explique à un enfant de 5 ans ». Expliquer à des non-anglophones comment écrire en anglais nécessite exactement la même clarté. J’ai traduit les conseils bien entendu.
– La méthode est très détaillée. Bien que la méthode soit faite pour des recherches en science dure, elle a été pensée pour être applicable de manière assez générale et j’ai pu moi-même m’en resservir alors que je suis en Science Politique. La méthode est donc suffisamment souple pour être adaptée à différentes sciences humaines.
Il y a 4 étapes principales qu’il faut décrire :
– L’introduction.
– La méthodologie.
– Les résultats.
– La conclusion.
Mais la méthode va plus loin. 💪
Le plus gros problème qu’on a durant la rédaction, ce ne sont pas les grands éléments. C’est comment remplir ces éléments. Avec quel contenu précisément ? Dans quel ordre ? Avec quelle logique ? Quelle progression des idées ?
L’ouvrage donne alors des sous-catégories à remplir. On pourrait rajouter l’abstract au début, et la bibliographie à la fin.
Par clarté, je précise que les éléments sont listés et parfois, il y a un espace entre des blocs d’éléments. C’est parce que chaque « bloc » contient une logique propre. Par exemple, le premier bloc de l’introduction donne tout le background et le deuxième décrit là où votre recherche se situe.
Je les expose et les explique (le tout est téléchargeable en bas de page).
Introduction
- Définir l’importance de votre champ d’étude.
- Fournir des faits ou des informations pour contextualiser le sujet.
- Exposer les contributions de la recherche actuelle ou passée.
- Définir les termes les plus importants du titre et / ou du sujet.
- Présenter le focus actuel de la recherche en termes larges.
- Identifier un manque dans la littérature.
- Décrire le problème que vous allez traiter.
- Présenter une hypothèse à vérifier / une prédiction à tester.
- Décrire l’article qui suit / faire l’annonce du plan.
Méthodologie
- Fournir une introduction générale et une vue d’ensemble de vos matériaux (les données) et méthodes utilisés.
- Réaffirmer l’objectif de votre article.
- Donner la source des données utilisées.
- Apporter les éléments supplémentaires de contextualisation permettant de comprendre votre méthodologie.
- Fournir les détails précis et spécifiques au sujet de vos matériaux et de votre protocole de recherche (durée, conditions, types de données, lieux d’enquête, taille d’échantillons…).
- Justifier les choix faits.
- Indiquer que toute l’attention nécessaire a été employée pour assurer un protocole de recherche robuste.
Optionnel :
- Faire le lien entre votre protocole de recherche et d’autres études.
- Expliquer les problèmes que vous avez rencontrés.
Résultats
- Réexaminer l’objectif de la recherche.
- Réexaminer / approfondir la méthodologie.
- Donner un aperçu général de vos résultats.
- Faire une phrase pour inviter à voir les résultats.
- Mettre en avant des résultats clés et spécifiques, avec ou sans explications. Si votre but est d’avoir un article consistant, ce sera avec le développement et les explications de ces résultats. C’est là où l’apport de votre article est explicité.
- Comparer ces résultats avec les résultats d’autres recherches.
- Comparer ces résultats avec votre hypothèse initiale.
- Optionnel : décrire l’implication possible de ces résultats.
Conclusion (cette partie peut parfois inclure une discussion des résultats avec notamment ses limites et les manières d’utiliser ce travail à l’avenir. J’ai exclu cette idée ici)
- Réexaminer les sections précédentes et réexaminer / résumer des résultats généraux ou clés.
- Cartographier / expliciter la place de ces résultats dans la littérature existante.
- Faire part des accomplissements / des contributions de votre recherche, et affiner ses implications.
Comment mettre en œuvre cette structure ?
Plusieurs idées doivent vous servir de guide, car cette structure, c’est un guide, une boussole. 🧭 C’est-à-dire qu’elle représente la bonne trajectoire, la bonne direction.
Je propose de procéder en cinq étapes :
– Tout d’abord, on a répondu à un appel à communication. Donc ça cadre et il faut expliciter ce dont on peut parler. L’appel précisait peut-être certains thèmes prépondérants par exemple. Ça va s’éclaircir encore davantage avec le temps, mais il faut partir de ce « champ du possible » et expliciter l’angle que notre recherche a sur ce thème précis suggéré dans l’appel.
– La deuxième étape consiste à remplir les cases manquantes. 🧑💻 Ça veut dire prendre chaque tiret et écrire quelques lignes dessus – les tirets sont très détaillés et ça aide vraiment. Il est probable qu’on puisse remplir beaucoup de ces « cases », notamment la littérature.
Exemple : ici, ça suppose de partir de la littérature dans son champ de recherche, puis de donner celle plus précise liée à son thème de recherche particulier. Puis dans un troisième temps, mentionner la littérature actuelle directement liée à sa question de recherche. Dans mon cas, j’étudie le sort des promesses présidentielles. Il y a une littérature large, celle sur la présidence. Il y a une littérature plus précise, liée au leadership présidentiel. Et une littérature liée à ma question de recherche, sur le thème « comment les présidents utilisent leur leadership pour mettre en œuvre leurs promesses ». On voit donc bien les degrés de généralité et précision.
Il faut lister toute la littérature qu’on a, d’abord en désordre. Puis la répartir selon ces trois degrés de précision.
Pour la section « résultats », un article suppose de se baser sur les résultats de notre recherche. Il s’agit donc de prélever dans notre recherche, uniquement ce qui est cohérent avec le sujet de l’article. Pas des résultats définitifs, juste des raisonnements, des premiers éléments intéressants, c’est suffisant.
Il y a beaucoup de sous-sections. Je propose d’avoir une liste avec des cases à cocher pour garder le fil des différentes catégories remplies ou non. Cette liste est présente dans le bonus à la fin de cet article. 👇
Une fois ces deux premières étapes faites, on a déjà bien avancé. On est plus au clair sur ce qu’on doit écrire, et on a regroupé, inséré et organisé les données que l’on a déjà, le tout dans de nombreuses catégories ordonnées.
Il est possible à ce stade qu’il manque encore des informations, mais il s’agit de mettre à plat ce qui est déjà quasiment prêt ou facile à mettre en œuvre dans un premier temps, pour économiser notre énergie créative.
– La troisième étape est celle de la recherche supplémentaire. 📊 Il est possible qu’au cours de la rédaction de l’article, on se rende compte de trous. Trous dans la méthodologie, dans la littérature, ou dans les données à disposition. Il faut donc les noter, ce qui est facilité par la « liste à cocher », pour identifier là où il manque des données. Là, c’est au cas par cas, en fonction des données manquantes. Le seul conseil général qui puisse être donné est de prendre une demi-journée ou deux demi-journées pour ces données supplémentaires (les temps de chaque étape sont dans le bonus).
Qu’il s’agisse de lecture, de travail sur des tableaux, de récupérer des données ici ou là, cette étape peut prendre du temps.
– La quatrième étape permet de réinjecter toutes ces nouvelles données dans la structure de base, et de s’assurer cette fois qu’il ne manque rien. Sinon, retour à l’étape trois. 🖋
– La cinquième et dernière étape est la relecture qui permet de vérifier deux choses. Primo, en faisant une lecture d’une traite, que les idées se tiennent et sont fluides d’une catégorie à l’autre. Secundo, qu’il n’y a pas de fautes d’orthographes, ni de problèmes plus généraux dans la mise en page. 📖
Et après ?
Après toutes ces étapes, votre article est terminé ! 👏
C’est ce moment génial où la pression retombe. On se sent léger, on est content ou contente de soi. Une très bonne chose de faite !
Bien sûr, il faut encore l’envoyer, le faire traduire, corriger s’il y a un retour.
Si vous avez le temps, vous pouvez même prendre quelques jours de repos, avant de le relire de nouveau, histoire de repasser dessus avec un regard frais et d’améliorer quelques points.
Le plus important, c’est surtout de vous familiariser avec une structure solide.
« Savoir écrire un article », c’est trop flou.
« Maîtriser une structure », ça demande beaucoup de pratique. Mais avec cette structure élaborée et le premier travail réalisé, vous serez beaucoup plus confiant.e, en contrôle et rapide la fois suivante. Et celle qui suit.
Et même la fois d’après !
Voulez-vous une méthode complète pour écrire vos articles scientifiques ?
Vous recevrez deux éléments.
Un document modifiable en format Docx et un autre en PDF contenant la structure complète présente dans l'article !
En supplément, le pas-à-pas présenté dans l'article pour avoir une check-list de vos progrès !
Merci beaucoup !! Je connaissais les grands points mais c’est la première fois que je vois une structure aussi détaillée ^^
Merci pour ce commentaire ! L’intérêt de cette structure très détaillée est vraiment qu’elle peut servir comme une check-list, et ça la rend hyper-modulable ! On la prend point par point et on se dit « je peux dire ça sur ce point, ça sur ce point ». « Cette sous-section de la méthodologie je peux l’enlever parce que je peux présenter la mienne plus simplement », etc. Ce qui me surprend le plus c’est que cette méthode sert à des personnes en sciences dures et en sciences humaines. Comme quoi, la barrière n’est pas si élevée qu’on ne le pense !
Merci infiniment pour ces informations précieuses. C’est vraiment très utile ce que vous faites. C’est un contenu bien précis qui aiderait beaucoup dans la rédaction d’un article scientifique.
Bonjour Salah et merci pour votre commentaire ! Le but est effectivement d’aider un maximum dans la rédaction d’un article scientifique et je suis heureux de lire que vous trouvez ça réussi 🙂
Intéressé
Bravo ce site est juste top ! Il va devenir ma bible ces 3 prochaines années.
Merci pour les conseils cette année et pour les déblocages 😉 un jolie 18 au mémoire et c’est en partie grâce à doctorat donut
Avoir la rigueur méthodologique et scientifique d’une thèse dès le mémoire, ça promet une très belle thèse à venir ça ! 🙂 Félicitations encore !!
Bonsoir Dr
Merci beaucoup pour cette immersion dans l’univers scientifique.
J’ai pris un réel plaisir à lire ce résumé.
Bonjour, je suis heureux de lire que vous avez pris plaisir à lire cet article 🙂 J’espère qu’il vous servira dans vos recherches !
Merci beaucoup, c’est très détaillé ! C’est pour ça qu’on me disait tjs de développer lol
C’est un plaisir ! 🙂 Et oui, derrière des catégories aussi simples que « méthodologie » se cachent en réalité beaucoup d’attendus !
Merci beaucoup. C’est vrai qu’écrire c’est toujours très difficile. On peut avoir des idées mais parvenir à bien les agencer. Cette explication détaillée est très bénéfique pour les étudiants, chercheurs de même que pour les professeurs.
C’est tout à fait ça, agencer les idées ! C’est pour ça que plus qu’une structure Intro – Méthodo – Résultat – Conclusion, avoir une indication claire de ce que chaque section demande permet de les agencer plus clairement et plus efficacement 💪
Merci infiniment pour ce document très intéressant
Pourriez-vous me guider vers documents faciles ou livres simples concernants la méthodologie convenable pour un article scientifique dans une revue littéraire, s’il vous plaît
Merci à vous pour ce commentaire 🙂 Si vous lisez l’anglais, je vous recommande « Science Research Writing for Non-Native Speakers of English » qui m’a aidé à réalisé la structure présente dans cet article. L’ouvrage apporte bien plus de détails et surtout des exemples avec différentes formulations réutilisables.
Vous aurez du mal à avoir des ouvrages plus détaillés que cela. À mon avis le vrai problème n’est pas d’avoir plus de conseils (je peux me tromper), c’est de vous entraîner à écrire, mais de manière méthodique. Donc je vous conseille une autre piste pour écrire, en 3 étapes :
– Trouvez des articles (4 ou 5 suffisent) proches de ce que vous faites que ce soit dans l’introduction, la méthodologie, la présentation des résultats ou la conclusion.
– Observez la manière dont ils amènent / formulent les différents éléments de la structure présentée dans l’article. Comme ils sont proches de ce que vous faites, vous repèrerez des similitudes qui vous faciliteront la compréhension du processus d’écriture.
– Inspirez-vous en (sans plagier bien sûr) pour apprendre à reconnaitre des bonnes formulations et écrire votre article.
Sachant que même les personnes habituées ont besoin de réécrire plusieurs fois l’article avant d’avoir une version définitive, donc pas d’inquiétude, ça fait partie du processus !
Merci beaucoup! C’est très bien expliqué.
Super que ça ait pu t’aider Lune 😀 J’essaie toujours d’expliquer le plus clairement possible !
La recherche scientifique a ses caprices. Chacun doit s’adapter au rythme de l’évolution, ce qui veut dire qu’il faut chercher, à tout prix, être à jour des actualités scientifiques. Ces préalables ici postuler pour la bonne rédaction d’un article scientifique est une matière révolution à tous ceux qui s’adhèrent de manière adaptée.
Ma colère pic le zénith quand je consulte la partie « Analyse et discussion des données ». Avant que je continue, ma question est de savoir, peut-on affirmer ou infirmer une hypothèse sur base des résultats descriptifs (Fréquence, moyenne, … non soumis aux tests des hypothèse) ? L’article sans approche dialectique des résultats, est-il passable?
Si oui, OK, je me réserve
Si non, que faut-il faire des articles dont les résultats ramasse affirmativement ou infirmativement sans tamis de tests d’hypothèses ni approche dialectique ?
Je suis le produit de BUT STID (Science des données). Les réponses avisées à mes questions ici, accrocheront mon point de vue sur la rigueur à observer en science. Merci d’avance.
Bonjour Jean-Baptiste ! Tout d’abord, l’hypothèse n’est pas indispensable systématiquement. Parfois, une question de recherche solide est suffisante.
Quant au fait de savoir s’il est possible d’affirmer / infirmer une hypothèse sur la base de résultats descriptifs, oui tout à fait. Si ce n’est pas possible, c’est :
– 1/ Soit que le « match » hypothèse-données n’est pas bon. Par exemple vous avez une hypothèse mais la méthode mise en place ne permet en fait pas d’y répondre dans le sens où il aurait fallu d’autres données. Typiquement vous mentionnez l’idée d’affirmer / infirmer une hypothèse via des résultats descriptifs non soumis aux tests des hypothèses. Si les données sont déconnectées des hypothèses, ce n’est pas pertinent.
– 2/ Soit que vous n’avez pas assez de données sur un sujet précis. Dans ce cas, pourquoi pas revoir votre hypothèse afin qu’elle soit moins ambitieuse mais permette d’être validée ou non par vos données. Votre processus réflexif était un peu différent, mais ça permettra d’être plus explicite pour la rédaction de l’article scientifique.
Dans les deux cas, il faut éviter que ça soit purement descriptif pour une raison simple -> les données ne parlent pas d’elles-mêmes. Si c’était le cas, une description suffirait. Il faut les faire parler. Pourquoi votre interprétation est la bonne et pas d’autres, est-ce que ça confirme ou dépasse vos attentes et si oui qu’en penser, etc. Donc un article peut contenir une question de recherche sans contenir d’hypothèses. Mais il faut une analyse critique, ça ne peut pas être que descriptif.
J’espère que ça vous aidera ! 🙂
très utile, Merci infiniment et je pense que la méthode est bien clarifier en tant que doctorant en science physique.
Merci Hicham pour ce retour ! Je suis aussi content de voir que la méthodologie scientifique dépasse les frontières et s’applique aux sciences humaines comme aux sciences dures 😁
Ce site est ma référence quand je bloque et que j’ai besoin d’un éclairage sur un point précis.
Que dire, sinon Merci ! Et de tout coeur je vous souhaite une belle réussite.
Merci beaucoup Souäd ! Ce genre de commentaire aide vraiment à continuer d’y investir tous ces efforts! 💪
Bonjour Nicolas, je souhaite écrire un article court et je me demande si c’est d’usage en France ?
Bonjour Jade ! Tout dépend de ce que tu appelles “article court”. Beaucoup d’articles font entre 7000 et 10000 mots, ce qui se traduit approximativement par 23 à 30 pages en Times New Roman, taille 12, interligne 1.2.
C’est une norme à laquelle il faut s’attendre. Toutefois comme c’est variable en fonction des revues qui publient les articles, la meilleure démarche reste de regarder sur le site des revues elles-mêmes. Elles y décrivent leurs conditions et indiquent si elles veulent éventuellement plus ou moins de mots 🙂