Cadre théorique, revue de littérature... Les différences (enfin) clairement expliquées

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Ce qu’on appelle « cadre théorique » n’est pas très clair. Alors quand on nous dit « c’est ce qui nous permet d’organiser toutes nos idées », ce manque de clarté est étonnant. Par exemple : pouvez-vous dire la différence entre cadre théorique, modèle d’analyse et revue de littérature ? 🔍

Si vous souhaitez une explication claire, avec des exemples et des cas concrets, vous êtes au bon endroit.

Je vous recommande de prendre le temps de lire et d’avoir la tête à ça, parce que je décortique ces éléments pour les rendre aussi simples que possible, mais il faut intégrer les données…

Au final ça vaudra le coup ! 💪

Parce que contrairement à ce qu’on entend, ces différentes parties ont en fait une logique très claire et des fonctions très simples.

En effet, que se passe t-il quand vous tentez de comprendre ce qu’il faut faire ? 1/ On est face à une immensité de notions, théories, auteurs et ouvrages. On oublie la moitié en cours de route et on a l’impression de se répéter; 2/ On met en avant des distinctions hyper subtiles et des conseils un peu flous :
–  Le cadre théorique, c’est le produit de la revue de littérature. (Ça veut dire quoi ?)
–  C’est une synthèse de la littérature. (Dans ce cas quelle est la valeur ajoutée ?)
–  Il sert à simplifier la collecte des données. (De nouveau, ça veut dire quoi ?)

Bref, après tout, c’est peut-être juste compliqué à comprendre.

À moins que…

Pour le dire autrement, il n’y a pas de mystère sur ce que c’est, la place qui lui revient ou l’articulation avec le reste.

La place du cadre théorique dans l'introduction

 

Je ne vais pas décrire toute l’introduction, j’y reviendrai en détail dans un autre article. Le cadre théorique c’est “rassembler la littérature mobilisée pour la thèse”. Mais pas n’importe comment, et c’est ça qui est intéressant. Pour faire simple, on sait qu’on a :
–  La revue de littérature qu’on doit expliquer.
–  Puis la méthode de notre recherche qu’on va présenter.

Le cadre théorique se trouve entre la fin de la littérature et le début de la méthode. Pourquoi ? Parce que ça décrit la manière dont on utilise certaines notions / théories / auteurs dans notre étude. Le cadre théorique c’est une série de notions / auteurs / théories qu’on voit comme complémentaires et qui vont nous permettre de mieux comprendre le sujet étudié, faire ressortir les angles d’analyse et permettre de formuler des hypothèses (de nouveau, exemples à venir, promis 👍).

Donc la littérature va dire “tel auteur dit ça”. La méthode va dire “on va collecter telle donnée”. Et le cadre théorique il s’insère entre les deux et dit “pour comprendre notre sujet, on va utiliser tel auteur qui met en avant l’importance de telle dimension, et c’est pour étudier telle dimension qu’on va collecter telle donnée”.

C’est justement parce que c’est à cheval entre les deux que certains disent que ça fait partie de la littérature, d’autres que ça fait partie de la méthode. La réalité c’est que ce n’est pas ça qui est important.

Vous remarquerez d’ailleurs qu’il y a des cadres théoriques très familiers. Si quelqu’un dit « mon cadre théorique c’est la loi de l’offre et de la demande, je vais renseigner ces deux dimensions » vous comprenez instantanément que la personne tente de comprendre un rapport d’échange, et qu’elle va étudier deux « dimensions », l’offre et la demande, le comportement des consommateurs et celui des producteurs.

 

Le cadre théorique c’est donc une charnière. Comme celle qui fait le lien entre le cadre d’une porte et la porte elle-même. Sans elle, la porte reste immobile.

La littérature en elle-même ne sert à rien. Mais comme le cadre d’une porte, c’est sur elle qu’on va faire reposer l’ensemble. Et la méthode en elle-même n’a pas de sens. Ça ne sert à rien de faire des entretiens si on ne sait pas quoi demander. Ce qui va insuffler un esprit à l’ensemble, une direction, c’est donc ce cadre théorique qui fait le lien et explique : certaines notions décrites dans la littérature disent que telle et telle dimension sont importantes, c’est pourquoi la méthode permettra de recueillir des données sur telle et telle dimension. C’est ça le boulot du cadre théorique.

Avant les exemples, une dernière distinction importante ! 🖋

 

Des distinctions élémentaires mais rarement précisées

 

Pour bien comprendre ces distinctions, commençons par là :

Le “cadre théorique”, c’est en réalité le “cadre théorique de votre thèse” donc toutes les notions qu’on mobilise pour “cadrer” sa thèse (une manière compliquée de dire qu’on ne va pas utiliser 10 théories un peu n’importe comment, mais quelques-unes tout au long de la thèse). Ça paraît évident mais ça ne l’est pas. 🤔

Parce qu’on fait le cadre théorique « de sa thèse”, mais on fait la revue de littérature « de son sujet”. Ça veut dire que la vision suivante est familière, mais trop brute et approximative -> 1/ Revue de littérature; 2/ Cadre théorique; 3/ Méthodes employées.

 

Ce qu’il faut voir, c’est que dans l’introduction, on glisse du très très large au très très particulier. C’est plus clair si on découpe les 3 catégories qu’on vient de voir en sous-catégories. Regardez bien comme petit à petit, on glisse vers notre sujet :

1/ Revue de littérature du sujet.

Revue de littérature des thèmes généraux de son sujet (grandes notions, auteurs de référence. Généralement ce sont des auteurs d’il y a 40 ans et plus).

Revue de littérature de quelques sous-thèmes. Les grands thèmes sont trop généraux et on pointe des auteurs qui ont approfondi certains aspects plus intéressants dans les décennies qui ont suivies.

Puis on développe la littérature sur le sous-thème dans lequel on se place. C’est là qu’on met la revue de littérature détaillée des questions liées à notre sujet (ce qui a été fait dans les 5 à 10 dernières années grosso modo).

2/ Cadre théorique de notre thèse. C’est là qu’on commence vraiment à sortir de la description des auteurs pour enfin dire « parmi tous ces auteurs, c’est cette théorie qui va nous permettre d’expliquer ça et ça dans le sujet de notre thèse ».

–  Explication du choix fait, c’est-à-dire pourquoi et comment certaines théories sont pertinentes pour comprendre notre sujet. 

–  Explication du choix fait dans la sélection de certaines méthodes pour étudier notre sujet.

3/ Méthodes employées :

–  « Puisque les théories qu’on vient de citer disent que ce qui est important, c’est telle et telle dimension, alors voilà la méthode qui va nous permettre de recueillir des données dessus (de manière détaillée cette fois) ».

 

D’ailleurs on pourrait être encore plus simples :
Cadre théorique / analytique / conceptuel = notions et théories utilisées dans la thèse.
Cadre méthodologique / protocole de recherche = méthodes utilisées dans la thèse.
Modèle d’analyse = cadre théorique + protocole de recherche utilisés dans notre thèse.

Sauf qu’évidemment comme c’est compliqué et que ce sont des micro-distinctions, on tend à utiliser les différentes expressions les unes à la place des autres. 📖 Par exemple juste avant, j’ai parlé de cadre théorique et j’y ai mis la méthode. Mais les idées essentielles sont bien celles-ci. 

 

Alors concrètement ça donne quoi ? 🖋

Et concrètement, avec des exemples ?

 

Les sujets de thèse / disciplines sont très diverses, mais la mécanique est la même. Prenons l’exemple d’un sujet pour montrer qu’avec le même sujet, on peut avoir plusieurs cadres théoriques 🧐 :

Sujet : comprendre le comportement et succès d’étudiants en licence.

La littérature : tout ce qui porte sur l’explication de comportements humains, de jeunes, etc. On va retrouver beaucoup de théories différentes mais prenons-en juste deux qui sont très connues. Ça permettra de développer deux exemples : « L’habitus » de Bourdieu qui explique le comportement d’individus. La théorie de l’évolution de Darwin qui explique le comportement de groupes à travers leur adaptation à leur environnement.

 

– Cadre théorique Bourdieu – option 1 : Bourdieu dit que c’est l’habitus qui permet de comprendre le comportement des individus. Les gens ont 1/ des habitudes, 2/ des aptitudes, 3/ des dispositions qu’ils ont intégrées et cela influe sur 4/ leur perception du monde. 

– Notre méthode devra alors partir de ces éléments : il faut comprendre les habitudes, aptitudes et dispositions des étudiants en licence. Le meilleur moyen semble être de faire des entretiens dans lesquels on les interrogera sur leurs habitudes de vie, leurs parcours et leur perception du monde et de la « réussite ».

 

– Cadre théorique Darwin – option 2 : Darwin dit qu’on explique la « survie » ou le succès de groupes sur la base de leur adaptation à leur environnement. Ce qui veut dire qu’il faut étudier à la fois : 1/ l’environnement et les risques qui s’y trouvent; 2/ les différentes qualités qui permettent de prospérer dans cet environnement.

–  Notre méthode devra alors partir de ces éléments : cette fois je vais commencer par étudier l’environnement des étudiants, c’est-à-dire l’Université et les conditions de vie des étudiants. Pour l’Université c’est : son niveau d’exigence, si elle est dans une grande ou petite ville, etc. Pour les conditions de vie des étudiants c’est : s’ils vivent seuls ou en famille, s’ils ont besoin de travailler à côté ou pas. Puis je vais tenter de comprendre si les étudiants les moins bons partagent certains traits, et les meilleurs d’autres traits. Par exemple, je vais prendre les 20 meilleurs étudiants de chaque promotion, les 20 moins bons, et faire une série d’entretiens sur leur mode de vie et d’organisation. Ça permettra de repérer des tendances et de dire « plus les étudiants ont telle et telle caractéristique, moins ils sont adaptés au milieu universitaire et à ses exigences ».

C’est donc ça qu’on entend par « le cadre théorique fait ressortir certains angles d’analyse ». Le premier cadre théorique place la focale sur les individus. Le deuxième sur un angle d’analyse environnemental.

On ne peut alors pas réciter une littérature et passer à la méthode. Ou dire une méthode sans l’expliquer. Ce qui fait le lien, c’est le cadre théorique qui dit :
La littérature dit que telle et telle dimension c’est important.
Et puisque ça et ça c’est important, j’ai besoin d’avoir telles informations.
Et après vous décrivez la méthode qui vous permet de recueillir ces informations.

 

La place des hypothèses là-dedans ? À partir du moment où on utilise certaines théories, certaines conclusions en découlent naturellement.

C’est parce qu’on part de la notion « d’habitus » qu’on considère que ce qui compte, ce sont les « aptitudes acquises ». Et partant de là, on va faire l’hypothèse que les étudiants qui réussissent le mieux seraient enfants d’enseignants par exemple, et auraient mieux intégré certains attendus.

C’est parce qu’on part de la théorie de l’évolution qu’on peut faire l’hypothèse que le combo Université / Travail dessert les étudiants, en les rendant « moins adaptés » au milieu Universitaire qui demande de se focaliser sur une seule tâche : les cours.

 

Le résultat : clarifier son approche

 

Faire ce lien entre littérature et méthode par le cadre théorique, c’est ça qui va vous donner l’impression que d’un coup, tout fait sens et s’imbrique. Parce que quand vous voyez clairement ce lien entre ce que vous collectez comme données et pourquoi vous les collectez, tout le reste en découle. 👏  

Maintenant, vous n’aurez plus besoin de vous demander si vous ne répétez pas trop tel ou tel auteur. Ou s’il faut placer telle notion à tel ou tel endroit.

Le cadre théorique ne doit pas parler de tout et de rien. Ni dire ce qui est intéressant dans le sujet, rien de tout ça.

Le cadre théorique de la thèse n’est rien d’autre que la description de la manière dont une théorie et ses différentes dimensions est intéressante pour étudier votre sujet.

Après, le plus dur reste de lire la littérature, ce qui est autrement plus long 😉

 

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11 Commentaires

  1. Clara

    J’ai une question : les définitions qu’on doit donner, on les met dans le cadre théorique ou dans la revue de littérature ? Ou ailleurs ? Merci pour la réponse et merci pour l’article !

    Réponse
    • Nicolas

      Question intéressante, j’ai eu le même problème ! Ce qu’il faut voir c’est qu’il y a trois types de définitions :
      – 1. Les définitions données par certains auteurs sur une question. Ici ces définitions font partie de de la littérature alors on les intègre dans la revue de littérature.
      – 2. Les définitions de notions et concepts qu’on va utiliser dans notre recherche. Là c’est dans le cadre théorique puisqu’on les définit dans le but d’indiquer la manière dont on va les utiliser. Je renvoie à mon article sur le cadre théorique !
      – 3. Les définitions les plus basiques. Soit celles du dictionnaire, soit celles que des enquêtés, journalistes, etc vont donner. « Leur » définition en quelque sorte. Dictionnaire ou définition personnelle, dans les deux cas on fait une section « définition » qu’on peut intégrer dans la revue de littérature en disant « quelques termes, sans être fondamentaux, nous apparaissent importants à préciser pour telle et telle raison ».

      N’hésitez pas si vous avez une autre question ! 🙂

      Réponse
  2. Diana

    Ma DR dit que dans l’intro de ma thèse, revue et cadre théorique c’est la même chose 🤔

    Réponse
    • Nicolas

      Les préférences des DR peuvent un peu varier en réalité 🙂 dans certains cas, l’attente ce sera : ne parler de rien d’autre que les théories, notions et auteurs utilisés dans la thèse, et là c’est un cadre théorique. Dans d’autres cas, on pourra inclure plus d’éléments pour inclure une littérature liée à son sujet et son objet de thèse, bref ce qui nous a permis de mieux comprendre intellectuellement et scientifiquement notre objet de recherche. Par abus de langage certaines personnes utilisent une expression pour parler de l’autre et inversement. C’est en réalité proche et si vous écrivez l’un au lieu de l’autre, votre DR vous fera la remarque et ça ne vous demandera grosso modo qu’une journée d’enlever ou ajouter des éléments, donc tout ça est normal !

      Réponse
  3. Manon

    Merci pour cet article très riche et utile ! Je me demandais comment, dans la revue de littérature, on arrive à repérer les « angles morts » ou les « zones d’ombres » ? J’ai l’impression qu’il faudrait tout lire pour ça… si quelqu’un-e pourrait m’aider à y voir plus clair ! Merci !

    Réponse
  4. Nicolas

    Bonjour !

    C’est une très bonne question et la réponse mériterait un article à part entière (que je ferai du coup 🙃) mais je vais essayer de résumer les principales pistes ici. Déjà, il faut savoir à quoi correspond une « zone d’ombre »

    Pour commencer, il y a ce qui existe. Tout ce qu’on lit se résume à comprendre :
    – Comment on définit un terme.
    – Qu’on aborde tel sujet de telle et telle manière (ça peut être soit dans les dimensions/indicateurs retenus pour étudier un phénomène, ou de manière plus large sur l’approche : institutionnelle, rationnelle, structuraliste, etc) .
    – La naissance d’un courant de pensée qui a un lien avec ce que vous faites.
    – Les méthodologies mises en place pour étudier tel et tel sujet / montrer un tournant dans les méthodologies ou concepts employés.
    -> Et à chaque niveau, il y a des désaccords plus ou moins forts entre auteurs (meilleure manière de définir un terme, méthodologie la plus adaptée, etc).

    Ensuite, qu’est-ce qu’on a étudié avec ça ? C’est essentiel parce que zone d’ombre = ce qu’on a pas encore étudié.

    Je recommande la check-list suivante. 🔍 L’idée est de prendre ligne par ligne et de se dire par exemple « ok, on a des travaux sur la manière d’aborder tel sujet au niveau d’un département. Mais j’ai jamais vu de recherches faites au niveau d’un État”. Ou alors “à chaque fois ce sujet on l’étudie avec des entretiens, mais jamais des entretiens ouverts pour étudier les perceptions”.

    Lieux étudiés :
    Est-ce qu’on a étudié un sujet à tous les niveaux : Ville, départements, régions/États fédérés, États, organisations internationales…

    Données utilisées :
    – Si des données inédites sont apparues depuis les dernières recherches ou certaines données ont été non-utilisées / sous-estimées.
    – Pareil si une base de données / un corpus de textes récents n’a pas été étudié, c’est une zone d’ombre.
    – Désaccords entre chercheurs. La “zone d’ombre” c’est qu’on n’a pas d’avis définitif : soit qu’il y a des opinions opposées ou différentes. Parfois c’est juste qu’on a étudié un sujet et que les résultats sont peu concluants.

    Variables :
    Si on pourrait ajouter une ou plusieurs variables à une étude existante, ou analyser des relations entre variables, ou clarifier le rôle de certaines variables, savoir s’il y corrélation, causalité, etc, c’est une zone d’ombre.

    Utilisation d’une nouvelle méthode / d’un nouvel outil :
    – Corriger une méthode mal utilisée dans une étude.
    – Étude d’un phénomène avec un angle qualitatif plutôt que quantitatif ou inversement.
    – Utilisation de méthodes mixtes.
    – Étudier un sujet déjà connu avec une nouvelle méthode.

    Temporalité :
    – Cas plus anciens.
    – Cas plus récents.
    – Période différente. Plus courte ou plus longue.

    Étude d’une population nouvelle :
    – Critère géographique. Ex : les citadins ont été étudiés, mais pas les campagnards.
    – Critère démographique. Ex : les jeunes lycéens ont été étudiés, mais pas encore ceux qui entrent dans leur premier emploi.
    – Critère socio-économique. Ex: l’influence de la télévision a été étudiée sur le vote des professions intellectuelles et supérieures, mais pas sur celui des ouvriers.
    – Taille et représentativité de l’échantillon.
    – Critère politique.

    Alors certes, même comme ça c’est compliqué de trouver les angles morts, mais :
    -> Les auteurs font souvent ce genre de constats dans leur propre revue de littérature, conclusion ou discussion. L’avantage c’est qu’ils veulent mettre en avant leur recherche -> donc ils listent certains angles morts.
    -> Certaines revues de littérature existent sur certains sujets donc le boulot est fait.
    -> En doctorat, on ne nous reprochera jamais d’avoir manqué quelques petits auteurs, juste les plus gros et si ce n’est pas directement lié à notre sujet, nous ne devons pas en parler. Si c’est lié à notre sujet, on peut utiliser des formulations de type “tel sujet a peu été étudié/quasiment pas été étudié sous cet angle” ce qui permet d’être un peu plus flou tout en partant d’un réel constat qu’on a pu faire -> après un an de lecture, si on a pas trouvé de recherches sur un sujet, ça veut a minima dire que peu de choses ont été faites sur ce sujet.

    N’hésitez pas si vous avez d’autres questions ! 😁

    Réponse
  5. Menang Paul

    Pour une personne qui travaille sur les échanges culturels entre 2 états biculturels et qui rigorgent chacun en leur sein plusieurs ethnies, quelles théories peut-on utiliser pour mettre en évidence ces interactions. Merci

    Réponse
  6. Sou

    Super ! Merci, très éclairant ! Je m’apprête de ce pas à changer le plan de mon mémoire, qui sera je l’espère, une base pour le plan de ma thèse.

    Réponse
    • Nicolas

      Merci beaucoup pour ce commentaire Sou ! J’espère aussi que ça posera de bonnes bases pour le plan de thèse à venir 💪

      Réponse
  7. Taniah

    Et dans le cas où le sujet traité est plus large mais les littératures existantes portent sur des aspects particuliers du sujet. comment faire? Merci

    Réponse
    • Nicolas

      Difficile de répondre précisément sans exemple précis mais je vais essayer !

      Mon premier instinct serait : le sujet n’est pas encore suffisamment problématisé (problématique = ensemble de problèmes qui se posent sur un sujet déterminé. 6 chapitres = 6 problèmes à résoudre). C’est-à-dire qu’un sujet “plus large que la littérature” peut vouloir dire qu’on a pas identifié les problèmes précis qu’on veut traiter, la question et les sous-questions de recherche qu’on veut résoudre. Parce qu’à la fin des fins, on ne peut parvenir à résoudre un problème que quand il est suffisamment précis pour qu’on puisse y répondre. Un problème bien défini est donc généralement un problème précis.

      Deuxième possibilité qui irait dans votre sens : l’objet de recherche est large mais mal défini. Parce qu’en fait ce que vous dites est assez normal et c’est en définissant bien l’objet de recherche que vous allez dépasser ce problème.

      Son objet de recherche, c’est comme un cube dont il faut définir les facettes -> quelle population on étudie, dans quel lieu (État, département, collectivité, etc), dans quelle temporalité (décennie, une année en particulier) avec quel angle sur le sujet, etc. Ça c’est votre objet de recherche et vous ne trouverez pas souvent de la littérature qui traite tout ça à la fois. Certaines littératures auront étudié la même population que vous, d’autres se sont posées les mêmes questions vis-à-vis de la temporalité que vous, etc.

      Donc oui, les littératures existantes portent sur des aspects particuliers du sujet. Mais ce n’est pas gênant, c’est quasi toujours le cas. Le tout va être : 1/ de prendre toutes les littératures qui existent ; 2/ de prendre ce qui vous aide à comprendre chaque aspect de votre objet de recherche et d’enlever le reste ; et 3/ petit à petit, pièce par pièce, le puzzle va se construire. Ces littératures qui paraissent trop précises vont se cumuler pour permettre de répondre à un problème qui paraît plus large.

      J’espère avoir aidé et bonne journée !

      Réponse

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