La méthode d’écriture S.P.R.I. Et pourquoi c’est LA méthode à garder en thèse (avec exemples)

 

Le passage à la rédaction est une des pires épreuves pour la thèse. 😳

Mais si je vous disais que le secret pour débloquer votre rédaction est contenu dans un livre écrit en 1983 par un français, Louis Timbal-Duclaux ?

Voilà le scénario qu’on a en tête quand on pense se mettre à écrire : on a terminé notre collecte de données; puis on se met devant l’ordinateur. C’est clair dans notre tête donc ça va être clair sur papier.

Or, voilà le problème : à moins que vous n’ayez une méthode de travail claire, vous allez faire face à des blocages. Et comme beaucoup, vous bloquerez en vous disant :

–  « J’ai peur de dire des énormités ou de n’avoir rien à dire ».

–  « La page blanche me terrifie, mais si je commence, je risque de faire quelque chose de vraiment mauvais ».

Débloquer votre rédaction ne demande pourtant pas d’avoir l’idée du siècle ou une illumination particulière.

La preuve : j’ai pu rédiger toute mon introduction de thèse en seulement 14 jours en utilisant cette méthode 💪 (pas tout à fait de 0 -> certains morceaux pré-rédigés ont été importés d’autres documents).

Ça paraît trop simple… Mais cet article va expliquer en détail comment mettre en place la méthode S.P.R.I. pour débloquer sa rédaction.

(Cliquez ici pour aller aux exemples).

“Juste se lancer” ne suffit pas : il faut savoir COMMENT le faire

Sa méthode S.P.R.I. est faite pour résoudre un problème qui va vous parler :

Comment expliquer clairement des sujets difficiles ?

S.P.R.I., ça veut dire (exemples en applications plus bas) :

–  Situation initiale.

–  Problème.

–  Résolution / réponse.

–  Information.

Alors en quoi cette méthode permet de dépasser tous ces blocages ?

Et comment elle a permis à James Hayton, chercheur et YouTuber de faire la phase « rédaction » de sa thèse du début à la fin en trois mois, alors qu’il n’avait encore jamais rien écrit de similaire ? (Il utilise une méthode très proche de la méthode S.P.R.I., vidéo originale ici). 

L’arc narratif : la vraie origine de l’inspiration 🔬

Cette méthode permet de structurer vos développements en créant un arc narratif qui va mettre en avant la progression de votre pensée (l’expression est de Hayton). 🧐

Avoir des données pour rédiger, une problématique à laquelle répondre, c’est bien.

Mais ça ne suffit pas. ❌

Il faut savoir comment, d’un paragraphe au suivant, construire votre développement pour que ça ait du sens, pour éviter les blocages un paragraphe sur deux.

L’arc narratif, c’est ce qui permet de comprendre la direction à prendre afin d’instaurer un souffle et une progression dans son écriture.

Initialement, ce terme décrit la progression d’une histoire : au début c’est calme, au milieu il y a une tension, un conflit, des péripéties et à la fin, le conflit est résolu. Dans une histoire classique de rencontre, on peut alors très facilement impulser un mouvement : un garçon rencontre une fille, il se fait rejeter, puis ils tombent finalement amoureux.

Construire un arc narratif avec la méthode S.P.R.I.

Alors quel rapport avec l’écriture d’une thèse ? :

S. : vous décrivez la situation initiale, plantez le décor, posez le cadre, soulignez l’existence d’une situation particulière.

P. : suite à cette situation, un problème ou une question est soulevée.

R. : puis il y a résolution du problème. Ce peut être une réponse partielle ou complète au problème, une enquête qui nous éclaire mieux dessus, ou toute une autre série de conséquences et de résultats d’enquête.

I. : vous donnez les éléments que vous avez sur la résolution.

-> (Chacun de ces points est décrit en détail dans la formation gratuite. Première vidéo pour la base, deuxième pour le détail en exemples appliqués).

⚠️ : Généralement le R. correspond au plus croustillant, ce qu’on écrit en premier (résultats d’entretiens, statistiques…). Si on écrit ça directement, on a du mal à développer -> parce qu’il ne faut pas oublier la « chair » autour. Il ne suffit pas d’écrire l’information principale, il faut expliquer tout le contexte, souligner le problème qu’elle participe à résoudre, etc.

Ce qui est fascinant, c’est ça : quoique vous souhaitiez écrire, cela va nécessairement correspondre à un élément de cette structure. Tout élément se résume à une situation initiale / un contexte, un problème, ou alors des réactions à ce problème.

Ce qui va débloquer votre rédaction et permettre de former des paragraphes cohérents, c’est alors de replacer vos éléments dans cette structure.

Prenons deux exemples : une définition que vous voulez utiliser, et un problème dont vous souhaitez parler.

Exemple 1 : parler d'une définition

Si vous souhaitez parler d’une définition, ça risque de ressembler à ça : tel auteur définit [mot] de la manière suivante : [définition rédigée].

Puis vous passez à la suivante, à la suivante et à la suivante. Ça crée un enchaînement étrange, vous vous en rendez compte et ça vous bloque dans votre rédaction puisque vous sentez que ça ne marche pas vraiment. 🙃

Voilà comment la méthode S.P.R.I. peut vous aider :

–  La définition est une « résolution ». Il y avait une situation initiale -> on se penchait sur une question peu étudiée. Cela posait un problème, le manque de travaux. Puis en réponse à ce problème, on a formulé une définition.

Dans l’exemple qui suit, on comprend d’où on part puis le problème et du coup, l’utilité de la définition.

Le nouveau développement avec la méthode S.P.R.I. ressemblera alors à ceci 💡:

“Jusqu’aux années 50, les études sur les présidents en exercice étaient peu nombreuses, empêchant de comprendre l’exercice du pouvoir. (On décrit la situation initiale).

En 1960, le travail de Neustadt sur la présidence a permis de soulever un problème majeur : si l’on sait décrire la présidence en termes généraux, on est bien incapable de définir une idée simple : le leadership (problème particulier en réaction à la situation initiale. C’est ce que le chercheur tente de résoudre).

Ce dernier a alors comblé ce manque et défini le leadership comme une “capacité à persuader”, ce qui nous a donné un premier moyen de le mesurer (on a alors une réponse au problème, à savoir la formulation de la définition).”

Puis on donne des informations supplémentaires (l’auteur a probablement donné des exemples ou des précisions sur sa définition, c’est l’endroit où les mettre).

Au lieu de simplement donner la définition, on explique son intérêt, pourquoi cette définition existe. On avait une situation initiale, l’étude des présidents. Un problème se posait, ces travaux étaient peu nombreux et ne permettaient pas de comprendre et mesurer un élément aussi important que le leadership. La résolution -> le chercheur a construit une définition.

Exemple 2 : parler d'un problème

Prenons maintenant un problème général : la pollution. Un paragraphe “basique” pourrait prendre la forme suivante :

« La pollution est un problème majeur. Il en existe différents types : maritime, atmosphérique, des sols. Ce problème semble insoluble et les efforts faits pour y faire face peuvent sembler trop peu efficaces ».

On pourrait en rajouter, mais au fond, cette description n’a pas de souffle. Dire que la pollution est un problème c’est vrai, et alors ? On veut en venir où ? On veut dire quoi ? Qu’est-ce qu’on en déduit ? 🤔

De nouveau, voilà comment la structure peut vous aiderIci, pollution = problème. On doit le placer dans un contexte, par exemple les premières prises de conscience. Puis on parlera des réactions politiques et militantes à ce problème.

Votre développement avec la méthode S.P.R.I. ✍️:

« Jusqu’aux années 90, les mouvements environnementaux étaient marginaux. La pollution en tant que problème public n’existait quasiment pas (situation initiale).

Des ONG ont réalisé de plus en plus fréquemment des actions chocs dont les images ont fait le tour du monde. L’opinion publique oscillait entre condamnation ou promotion de ces mouvements (notre problème de base -> les difficiles débuts du mouvement).

Ces actions ont finalement convaincu l’opinion publique de l’importance de l’environnement, ce qui a en retour contraint les gouvernements à entreprendre des mesures pour lutter contre le changement climatique (résolution) ».

Bien sûr le S. et le P. dépendent de votre sujet. En fonction du problème qui se pose, on devra les contextualiser avec d’autres situations initiales, c’est un exemple parmi d’autres.

Mais c’est nettement mieux !

Pour conclure

La méthode S.P.R.I. permet de mettre en place un arc narratif qui fait évoluer la démonstration efficacement.

Elle s’applique de façon différente selon les parties de votre thèse. Les exemples cités ici ne sont qu’un aperçu de tout ce qui peut être fait !

Si vous souhaitez la voir appliquée à la Revue de Littérature avec des vidéos et des exemples par dizaines, aller voir la partie II de la formation, exclusivement pratique, 0 théorie (ou cliquez sur « formation gratuite » en haut de la page) !

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Bon courage dans votre rédaction ! 👍

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